Journée du végétal du mois le 15 octobre 2022

Après une préparation des fiches végétales (caractéristiques des plantes et arbres rencontrés, recettes, photos), des étiquettes, des panneaux, de la tente au Pré Don (tables, bancs, flyers) et du chapiteau à A La Main Verte (canon à chaleur, électricité, eau), nous voilà prêt à accueillir la dizaine d’hôtes à la journée du végétal, ce 15 octobre 2022.

Les tisanes, jus, choux, sarriette et autres ingrédients préparés et déposés pour la journée sur les différents sites de la journée du Végétal sont prêts ainsi que le matériel (fours, plaques de cuisson, écrans, plats, hachoirs, petit matériel de cuisine) de Verso (Cuisine holistique et atelier de lacto-fermentation), les choux (A La Main Verte), les dernières préparations de la promenade (reconnaissance sur le terrain avec Gabriel et le Pré Don et organisation), nous sommes prêt !

Les invités sont là!

La journée démarre par la présentation du projet « De la Graine à l’Assiette » financé par la Région Wallonne: « Soutenir la relocalisation de l’alimentation en Wallonie » au Pré Don. Quoi de mieux que de remettre aux citoyens ce qui traverse l’objet du projet en transmettant les résultats de nos expérimentations et de nos modélisations au service des citoyens.

Face à l’évolution du contexte géopolitique, nous nous devons de diffuser des pistes novatrices, de réels changements de paradigmes proposant des clefs de soutiens à la relocalisation de l’alimentation. En effet, la réalité de terrain montre qu’il ne s’agit plus de continuer ce qui est pratiqué depuis des dizaines d’années avec les résultats constatés. Sans apporter des pistes nouvelles, sans expérimenter des voies différentes, nous sommes condamnés à répéter le passé. Or, sans changement de paramètre, comment pouvons-nous imaginer des changements dans notre alimentation.

L’alimentation est la base de nos besoins phréatiques et demandent une réhabilitation rapide et totale. Il ne s’agit pas uniquement de pratiques culturales mais aussi de pratiques sociales et relationnelles, de méthodes de gouvernances. Sans penser le tout, nous posons le rien!

Cela ne s’arrête pas à trouver des parcours techniques mais aussi d’oser imaginer qu’il ne s’agit plus de penser en termes de concurrences, en termes de revenus productifs mais bien d’aller dans la direction du partage, d’actions qui s’opposent à l’égocentrisme, à l’esprit productiviste immédiat. Ne devons-nous pas être radical sur nos fondements pour donner une chance au réel changement?

Il ne s’agit pas d’oublier les besoins des intervenants mais bien, grâce à l’effort de la communauté (via le financement du projet) d’offrir une chance d’évolution à tous ceux qui œuvrent à une souveraineté de leur alimentation. La chance que nous avons par ce financement doit-être mise au profit de tous, par l’exemple du changement possible. Utiliser l’effort de la communauté à proposer les schémas habituels est une gabegie qui ne fait que maintenir ces schémas habituels. Cette opportunité doit-être exemplative et constructive. Non pas en dénigrant le travail intense et difficile des intervenants mais en étant l’incarnation de ces changements de paradigmes qui traversent la philosophie de la permaculture.

Le jardin-forêt, présentée par Anne offre des approches différentes de l’alimentation.

L’expérimentation dans chaque contexte climatique permet de créer des modèles (qui ne restent que des modèles, représentation simplifiée de la réalité qui cependant par une certaine formalisation et la plus grande rigueur, permet de construire, d’aggrader, d’amender et surtout de transmettre des pistes aux porteurs de projets).

La promenade dans la nature menée par Vinciane et Patrick et accompagnés de Gabriel offre l’opportunité à nos hôtes de découvrir la richesse des plantes sauvages et l’abondance des ressources que la nature propose à nos papilles.

Le repas préparé par notre chef Emmanuel nous permet de nous relier autour d’une bruschetta revigorante après la promenade de 5 kilomètres sous la pluie. Moment convivial indispensable dans l’esprit de partage de la permaculture.

Enfin, l’atelier de lacto-fermentation précédé d’une présentation de la cuisine holistique et la mise en pratique d’une des manières de conserver nos aliments nous permet de diversifier et de maintenir l’accès à une alimentation saine et variée, même tout au long de l’hiver.

Il s’agit ainsi d’apporter la diversité tant fonctionnelle mais aussi la beauté des saveurs et des odeurs à nos plats tout en étant incarnés dans une activité sociale intense.